Catégorie |
Troubles cognitifs |
Titre de l'instrument
de mesure |
Questionnaire d’auto-évaluation de la mémoire, QAM et QAM-A |
Référence
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Version longue: Van der Linden, M., Wijns, C., Von Frenkell, R., Coyette, F., Seron, X. (1989). Un questionnaire d'auto-évaluation de la mémoire (QAM). Bruxelles: Editest
Normalisation de la version longue : Étude 1 : Van der Linden, M., Philippot, P., & Heinen, P. (1997). Effects of age, education, and vocabulary knowledge on memory performance and memory self-evaluation. Archives de Psychologie, 65, 171-185.
Version abrégée: Étude 2 : Clément, F., Belleville, S., Gauthier, S. (2008). Cognitive complaint in mild cognitive impairment and Alzheimer's disease. Journal of the International Neuropsychological Society, 14(2), 222-232.
NOTE : dans cette étude, les auteurs ont administré la version longue du QAM, mais après l’analyse des données recueillies, ont proposé la version abrégée du questionnaire. Donc toutes les informations données pour cette étude s’appliquent en fait à la version originale du QAM. |
Variables
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Le questionnaire original contient 64 questions divisées en 10 sections représentant les différents domaines de la mémoire. Les sections sont : 1) conversation, 2) films/livres, 3) distraction, 4) personnes, 5) utilisation d’objets, 6) actualité, 7) lieux, 8) actions à effectuer, 9) vie personnelle, 10) questions générales. Le répondant doit évaluer son rendement mnésique se rapportant à chacune des activités énoncées, sur une échelle de type Likert allant de 1 (=jamais), 6 (=toujours). Le score total se calcul avec en calculant la moyenne les scores de toutes les sous-échelles, sauf la 10e (questions générales). |
Référence de la
traduction |
L'instrument a été conçu en français. |
Population |
Étude 1 : 72 sujets ont participé à cette étude. Ils étaient divisés en 6 groupes de 12 individus, dépendamment de leur âge et leur niveau d’éducation : 1- « jeunes-haut » : âgés entre 20 et 30 ans (femmes = 3, âge moyen = 25,2 ans), ayant complété un minimum de 12 ans d’études 2- « jeunes-bas » : âgés entre 21 et 29 ans (femmes = 7, âge moyen = 24,9 ans), ayant débuté leur carrière avec seulement 8 ans d’études 3- « âgés-haut » : âgés entre 60 et 69 ans (femmes = 5, âge moyen = 65,2 ans), ayant complété un minimum de 12 ans d’études 4- « âgés-bas » : âgés entre 60 et 69 ans (femmes = 6, âge moyen = 64,4 ans), ayant complété un maximum de 8 ans d’études 5- « très âgés-haut » : âgées entre 70 et 80 ans (femmes = 5, âge moyen = 75 ans), ayant complété un minimum de 12 ans d’études. 6- « très âgés-bas » : âgés entre 70 et 80 ans (femmes = 3, âge moyen = 74,4 ans), ayant complété un maximum de 8 ans d’études
Étude 2 : Cent soixante-quinze personnes âgées, 26 atteints de la maladie d’Alzheimer (AD), 68 personnes avec un déficit cognitif léger (MCI) et 81 sujets contrôle, avec une santé normale. Tous les sujets sont francophones. |
Type de traduction |
L'instrument a été conçu en français. |
Prétest |
Études 1 et 2 : Non mentionné. |
Fidélité |
Études 1 et 2 : Non mentionné. |
Validité |
Étude 1 : Une analyse en composantes principales faite sur les 10 sous-échelles du QAM a révélé que le premier facteur, à lui seul, expliquait 68% de la variance totale et que les autres facteurs étaient non significatifs et hautement corrélés avec le premier facteur.
Validité externe : Le QAM a été corrélé au California Verbal Learning Test (CVLT; Delis et al, 1987). La corrélation s’est montré significative, r=-0,52, p<0,0001. Ceci indique que plus le score du CVLT est bas, plus le répondant reporte avoir des troubles mnésiques.
Validité discriminante : des ANOVAs ont montré que l’âge avait un effet significatif sur les résultats au QAM (F(1,65) = 14,85, p<0,0001). Des analyses post-hoc (Bonferoni) ont révélé que les répondants des groupes « très âgés » et « âgés » reportaient plus de troubles de mémoire que les sujets des groupes « jeunes ». Aucun effet significatif a été trouvé pour le niveau d’éducation.
Étude 2 : Validité externe : Le QAM a été corrélé au SMAF (Dérosiers et al., 1995) pour chacun des groupes de sujets. Sujets contrôle : r=-0,30, p<0,01; Sujets AD : r=-0,45, p<0,05; Sujets MCI : r=-0,24, p<0,05. Ces résultats indiquent que plus les plaintes cognitives sont élevées sur le QAM, plus le score au SMAF est bas. Aussi, le QAM a été corrélé avec le GDS (Yesavage, 1988) et aucune des sections du QAM n’a démontré de corrélation avec cette échelle de dépression ce qui signifie que l’évaluation subjective de la mémoire n’est pas affectée par les symptômes dépressifs.
Validité discriminante : Un MANCOVA indique un effet significatif de groupe. Des ANOVAs ont révélé des différences significatives entre les groupes dans les sections conversation, films/livres, distraction, actualité, lieux, vie personnelle et questions générales. Des tests post-hoc (Tukey) ont révélé que les sujets AD et MCI signalaient plus de plaintes que les sujets contrôles par rapport aux sections conversation, films/livres et lieux. Aussi, les sujets MCI signalaient plus de plaintes que les contrôles sur les sous-échelles distraction, vie personnelle et questions générales. Finalement, aucune différence significative a été trouvée entre les groupes AD et MCI.
Il est important de mentionner que les auteurs expliquent, concernant les sujets MCI, seules les sections conversation et livres/films sont en fait reliés à leur déficit cognitif réel. Ceci suggère qu’un questionnaire abrégé constitué des questions de ces deux sections pourrait être un bon indicateur de déficits cognitifs. Cette conclusion a donné lieu à la version abrégée du QAM (QAM-A). |
Normes |
Étude 1 : les normes selon l’âge et le niveau d’éducation des participants sont données en forme de tableau à la page 179.
Étude 2 : Non mentionné. |
Personnes ressources |
Version originale : Martial Van der Linden Professeur, Département des sciences cognitives Université de Liège Téléphone : +32 4 3664657 Télécopieur : +32 4 3662808 Courriel : mvanderlinden@ulg.ac.be
Version abrégée : Sylvie Belleville Professeure titulaire, Faculté des arts et des sciences – Psychologie Université de Montréal Téléphone : 514 343-6272 Courriel : sylvie.belleville@umontreal.ca |
Lien vers l'instrument |
Aucun |
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